AU PAS SAGE

e.veille et e.tcetera...
Au Pas Sage vous raconte des histoires de ce qui se passe, de ce qui s'est passé et de ce qui se passera réellement... ou pas!

mardi 11 octobre 2011

Preum’s, deuz et trois impétrants

Nous sommes mardi, il fallait bien une soirée, une journée, deux nuits et une mâtiné pour prendre le pouls. Mais qui donc est malade ? Personne, enfin pas encore, même si certains frisent l’indigestion.
Blogosphère politique
Comment passer à côté de cette primaire ? On aura tout entendu sur cet évènement, pour ma part je ne garderais qu’un terme : « respiration ».  Respiration démocratique et médiatique ou le zapping fut mis un peu de côté, ce qui a fait du bien « au temps de cerveau disponible » de la plus part d’entre nous.
Donc avant d’en arriver à saturation (oui car il y a aussi le Mondial de Rugby, l’Euros 2012, les sorties cinéma de la semaine, le Président qui se met à la langue de Goethe, la révolution en Lybie, les apéros, les nouvelles tendances techno etc.) je me suis donc lancé dans une veille organisée et... intuitive sur Twitter, quelques blogs, des forums (ceux de la presse nationale et la PQR) ainsi que le visionnage d’ interview et réactions des principaux acteurs de cet enjeu politique.

Victoire de la Gauche réformiste

Il n’est pas question ici de faire une analyse journalistique ou de sondeur, mais seulement de reproduire ce que j’ai pu ressentir et ce que j’en pense, cela avec mes outils de veille et d’analyse mais avant tout avec mon intuition.
Tout d’abord avec 39% pour François Hollande et 30% pour Martine Aubry sur 95.95% (à l’heure ou j’écris ce papier) des votes exprimés il est incontestable que c’est une victoire de la Gauche réformiste de type sociale démocrate. Ceci est assez rare au parti socialiste pour le souligner. Et même si le score d’Arnaud Montebourg a monopolisé les réactions et les analyses d’après scrutin il n’en reste pas moins que 69% des votants ont exprimés un choix pour la gauche réformiste. On pourrait même y ajouter les score de Jean-Michel Baylet et ceux de Manuel Valls, soit 76% des votes. Et pourtant la grande question dès lundi, est « que faire des voix qui se sont portées sur monsieur Montebourg » ? Qui sont-ils ? Que vont-ils faire dimanche prochain ? Sont-ils Aubry-compatibles ou Hollande-compatibles ?

Une troïka pour deux ?

Après avoir parcouru la toile, interrogé certains qui ont voté pour le député de Saône et Loire, lu leur réactions, je ne suis pas beaucoup plus avancé que les sondeurs, politologues et autre éditorialistes. Ce que je peux dire, c’est qu’il y a certainement un bon nombre de citoyens très à gauche, ceux qui voteront Jean-Luc Mélenchon au premier tour de 2012 voir Philippe Poutou (candidat du NPA), dans l’électorat d’Arnaud Montebourg de dimanche dernier. L’extrême gauche a toujours su faire de l’entrisme avec succès. Certains s’inquiétaient que l’UMP envoi des masses de votants perturber cette élection, mais il est probable que ça soit l’extrême gauche qui y a joué un plus grand rôle, même s’il n’est pas essentiel. Les autres électeurs de Montebourg, socialistes ou sympathisants voir de droite ont exprimé un vote clair,  peu calculateur, sincère, volontaire qui manifeste un désir et un besoin de solution face au pouvoir de la finance et à l’essoufflement du système. Quant à leur avis sur les autres candidats il est plutôt du genre : veille gauche, trop à droite ou pas assez volontaristes. Et puis  enfin, quelques autres détestent Aubry parce qu’elle représente l’appareil et déteste Hollande parce qu’il représente la synthèse qui n’est pas assez punchi.  Difficile donc de faire une analyse et encore moins de trouver l’angle de captation de cet électorat. Reste une certitude qui les rassemble tous il faut luter contre la corruption et la dérégulation. A noter que Montebourg n’est pas un « gauchiste » et ses accointances avec les idées de Franklin Delano Roosevelt en font plus un keynésien interventionniste, ce qui le rapproche in fine de la social démocratie.
Mais comme il  l’a dit hier, « Mister 17% » ne sait pas encore pour qui voter. Il va donc interroger les deux finalistes, les impétrants comme il les nomme, sur ces sujets.

Le temps des « Impétrants »

Impétrer: obtenir de l’autorité compétente à la suite d’une requête.
Impétrant : Personne qui a obtenu de l’autorité compétente quelque chose (charge, privilège, titre) qu’elle avait demandé officiellement.
Voilà un terme rare et savoureux, particulièrement dans ce contexte. Imaginons et amusons-nous ! Et si ce terme utilisé par l’avocat Arnaud Montebourg était en fait destiné à lui-même ? Car il défend, à juste titre, ses idées et il désire les faire passer auprès de ceux qui vont porter un programme d’alternance. Et dans cette optique il espère obtenir de l’autorité compétente un titre, un poste ou une charge suite à sa requête qu’il va faire par écrit et dont nous prendrons tous bientôt connaissance.
Est-ce pour autant qu’Arnaud Montebourg et sa dé mondialisation doivent devenir la question centrale pour les deux candidats encore en lice. Je ne le crois pas et c’est ce qui ressort d’une majeure partie des commentaires de ceux qui s’expriment et qui se projettent vers 2012.

L’objectif révèle l’enjeu !

Palais de l'Elysée
Lorsque l'on commence à s’égarer du chemin il est bon de revenir au fondamentaux et donc à l’objectif. Cette primaire à pour objectif d’élire le candidat ou la candidate d’un des deux plus grands partis politique français pour incarner une possibilité d’alternance lors des prochaines élections présidentielles. Quant à l’enjeu il faut que le dit candidat ou candidate soit capable de rassembler suffisamment afin de battre le  président sortant. Certes avec un programme compatible avec les aspiration de son parti, mais surtout avec cette capacité.
La France est un pays marqué à droite, pas besoin d’être un grand politologue pour le savoir, et il faut à chaque fois des circonstances très spécifiques pour que la gauche remporte les élections qui lui permettent de gouverner. On peut s’en indigner, trouver cela anormal, trouver cela injuste, dire que ce n’est pas la vraie gauche etc. cela ne change rien à la réalité. De plus on ne gouverne pas une démocratie et encore moins la France sans rassembler une large majorité de citoyens quelque soit leur obédience idéologique. A l’instar des Dupont et Dupond je dirais même plus : nous n’avons pas le choix ! La présidence actuelle le prouve en ne gouvernant plus que pour une minorité sans aucune direction. Et le prochain gouvernement risque de gouverner très vite à vu avec un soutien minoritaire dans la nation si celui ou celle qui l’incarne commence aujourd’hui à partir dans tous les sens. Cela serait dramatique pour notre pays.
Commencer donc à se chamailler, comme je le vois sur les réseaux sociaux, Twitter ou les forums sur le thème  « c’est ma championne, ou mon champion qui ressemble le plus au troisième non c’est moi, tu parles c’est le flamby le mou, pff elle est rigide la mère emptoire », c’est inévitablement noyer son propre message et ensuite casser la dynamique tout en allant vers de graves désillusions.

La meilleure main

Nous ne sommes ni au loto foot, ni au PMU, ni sur Betclic et autres paris en ligne, je nommerais donc personne et n’établirais aucune côtes ou pronostiques. Seulement voilà ce que je ressens d’après les réactions de la blogosphère, des forums et de l’idée que je me fais de cette élection. Je pense que le courant du candidat qui sera le plus à même de garder une ligne sociale démocrate rassurante pour une majorité de français tout en intégrant les questions fondamentales de la modernisation des institutions dans une direction simple c’est à dire vers plus de démocratie et de confiance dans le citoyen, sera celui qui gagnera dimanche prochain. Car je crois que la volonté de la majorité des votants est de désigner celui ou celle qui sera capable de gagner pour remplacer le locataire actuel de l’Elysée. Pensée optimiste, oui mais aussi une impression de maturité d’une parti du corps électoral de gauche qui doucement se débarrasse des oripeaux idéologiques et démagogiques avec pour but de faire avancer le pays dans l’équilibre grâce à un des fondements de la démocratie : l’alternance.

MB


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